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p4ges - Can Paying 4 Global Ecosystem Services reduce poverty?

Mises à jour provenant du terrain: Informations sur l’équipe sociale/institutionnelle qui est de retour de terrain dans la partie lointaine de l’est du CAZ

 

Difficultés en route...
Vice-Maire de Sahavazina
Participants d'une séance de focus group dans le village de Sahavazina
Interview durant le transect walk
Discussion avec les agents administratifs de la commune d'Amporoforo
Patrick entrain de faciliter la discussion entre les participants durant un focus group

L’équipe institutionnelle du p4ges est coordonné par le Département des Eaux et Forêts de Ecole Supérieures des Sciences Agronomiques, Université d’Antananarivo, en collaboration avec l’Université de Southampton, Royaume Uni. Nous visons à comprendre comment les différentes structures institutionnelles déterminent elles les utilisations et la gestion des flux de services écosystémiques et and comment elles peuvent être affectées par les paiements pour services écosystémiques. Pour atteindre cet objectif, nous avons mis en œuvre des entretiens avec des informateurs clés et des focus groups sur différent thèmes au niveau local, régional et national.
Au mois de Mai et de Juin nous avons effectué des travaux de terrain dans deux sites de la partie orientale du CAZ : fokontany Sahavazina (commune Antenina) et fokontany Amporoforo (commune Amporoforo).


Comment avons-nous atteint notre site d'étude?

Pour ce voyage, nous avons rejoint l'équipe économique p4ges qui allait travailler également sur le même site. Le premier jour, nous avons voyagé en véhicule de Tana à Toamasina, un voyage qui a duré environ sept heures sur des routes raisonnablement en bon état. Le deuxième jour, nous avons quitté Toamasina tôt le matin dans l'espoir de parvenir à Miarinarivo le soir même. D’abord nous avons bien progressé, atteignant Vavatenina en trois heures, mais à partir de là la route est devenu très difficile. A cause de fréquents averses d'hiver, la route était glissante et la boue retenait le véhicule et il a même dû traverser une rivière. De cette manière, parcourir les 20-30 derniers km nous a pris pas moins de cinq heures! Le troisième jour, nous avons marché environ six heures pour atteindre la commune d’Antenina. Cela comprenait une traversée aventureuse de la rivière Onibe qui était à plus de 1 mètre de profondeur à certains endroits. Nous restions à Antenina pour prendre du repos et faire une visite de courtoisie auprès de l'adjoint au maire. Le lendemain nous avons marché encore pendant 2,5 heures d’Antenina chef-lieu de commune jusqu’au fokontany de Sahavazina. Bien que la marche fût plus courte, celle-ci n’était pas moins délicate avec beaucoup de traversées dans des rivières pourvues de pierres glissantes et puis de nombreuses escalades et descentes fatigantes de collines. Après ce long périple, nous avons été reçus par une communauté locale accueillante qui se demandait ce que nous allions faire là-bas. Après dix jours passés dans le village de Sahavazina nous marchions encore 6,5 heures (plusieurs montées et descentes de collines) jusqu'au village Amporoforo.


Comment avons-nous travaillé?
À l'arrivée à Sahavazina, nous avons discuté avec le président du fokontany pour nous introduire nous-mêmes ainsi que le projet, puis d’expliquer notre travail et d’obtenir des conseils sur la meilleure façon d'organiser nos séances d'entrevue au regard de la disponibilité des résidents. Nous avons également engagé un guide local pour nous aider à organiser nos focus groups et d'identifier les personnes clés dont nous avions besoin pour chacun de nos sujets de discussion, sur la base de critères que nous avions définis précédemment. En général, nous cherchions à avoir des groupes de cinq à six personnes au maximum pour permettre une gestion aisée de la discussion dans laquelle tous les participants ont eu l'occasion d'exprimer leurs points de vue.


Nous avons commencé chaque focus group et entretien avec un informateur clé par l’introduction du projet et l’explication concrète du travail de l'équipe institutionnelle. Nous avons ensuite donné aux participants le temps de poser des questions avant de demander leur consentement à l’utilisation d’un enregistreur vocal et d’un appareil photo au cours de notre discussion. Ceci est une question cruciale comme que toutes les équipes p4ges doivent suivre une procédure d’éthique bien définie qui nous oblige à obtenir le consentement informé pour tous interviews et photos. Nos séances de focus groups ont porté sur un certain nombre de thèmes différents, incluant l'histoire du village, les différents groupes socio-culturels et les activités de subsistance, le système d'utilisation locale des terres, les services écosystémiques obtenus à partir des différentes utilisations des terres, les chaînes de valeur des produits de ressources naturelles, et les institutions liées aux ressources naturelles. Comme ce site avait une association communautaire des forêts (VOI), nous avons organisé un focus group avec les membres VOI et les membres du bureau VOI. Nous avons également organisé un focus group uniquement avec des seules femmes dans l’optique d’avoir une idée sur leur implication dans la prise de décision sur les ressources naturelles. Nos entretiens avec des informateurs clés ont été conçus pour obtenir des informations générales et des éclaircissements sur des questions spécifiques et incluait le président du fokontany, l'adjoint au maire, notre guide local et certains membres VOI. Pour compléter notre travail, nous avons entrepris deux transects à travers les différents systèmes d'utilisation des terres dans la localité pour permettre la triangulation et la vérification sur terrain des informations obtenues lors aux renseignements obtenus à des séances d'entrevues.


Dans le village d’Amporoforo, nos entretiens par groupes et individuels ont porté sur trois thèmes principaux à savoir l'histoire du village, le système d'utilisation locales des terres et les chaînes de valeur des produits de ressources naturelles. Nous avons ajouté et triangulé à nos données à travers un entretien avec un informateur clé qui était les autorités locales.


Entre les différentes sessions, nous avons commencé à rédiger le rapport de chaque entrevue et à discuter des informations recueillies et des données manquantes que nous avons encore besoin de collecter. Le soir, nous préparions le plan pour le lendemain et l’expliquions à notre guide local afin qu'il puisse communiquer avec les participants des focus group prévus.
Échange réciproque d'informations

Pendant notre séjour à Sahavazina et Amporoforo, nous avons eu l'occasion d'en apprendre davantage sur le mode de vie de la communauté locale et la façon dont leurs stratégies de subsistance sont limitées par le capital naturel disponible et l’évolution des politiques étatiques sur la gestion des ressources. Nous avons pu voir comment ils ont lutté dur pour assurer leur subsistance. Bien que nous ne pouvions pas prétendre avoir une compréhension exhaustive de la dynamique socio institutionnelle de la communauté locale, nos entrevues nous ont donné une assez bonne idée de la façon comment les différentes décisions liées aux ressources naturelles sont prises. En même temps, les résidents - même ceux qui ne participent pas à nos séances - nous ont posé beaucoup de questions sur notre travail. Ils espéraient une issue fructueuse à notre recherche et qu'il pourrait finalement fournir des informations qui pourraient en quelque sorte conduire à des améliorations dans leurs moyens de subsistance. Nous avons un engagement de retourner auprès de ces communautés plus tard dans le projet pour partager nos résultats.


Agréable travail de terrain

Nous avons passé de merveilleux moments sur terrain. Tous les guides locaux et les participants aux groupes de discussion étaient très collaboratifs nous donnant l’opportunité de collecter des données intéressantes. Nous avons ressenti une sensation particulière en disposant de ces données sociales si cruciales après avoir parcouru un long et difficile périple pour atteindre les villages sites de notre travail de recherche et tout en étant également séparé de notre famille pendant quelques semaines. Maintenant, nous sommes impatients de finaliser la rédaction du rapport des travaux réalisés sur terrain et puis de commencer l’analyse de toutes les données recueillies jusqu’à présent ainsi que de certains travaux de terrains plus ciblés.


Nous sommes reconnaissants aux représentants locaux de l'État au niveau de la commune et du fokontany tant de Sahavazina que d’Amporoforo, à nos guides locaux, puis aux informateurs clés et, enfin mais pas les moindres, à tous les participants dans les différents groupes de discussion pour leurs franches collaborations. Ils étaient des partenaires essentiels pour l’atteinte de notre objectif durant ce travail de terrain.

Date: le 2 juin 2015
Hasina Rakotoarison