p4ges – Les Paiements pour les Services écosystémiques Globaux peuvent-ils réduire la pauvreté
L’équipe carbone dans le terrain
Principal questionnement lors des reconnaissances : « Ce site répond il à nos critères ? » |
Avant d’entamer les travaux réels, s’assurer si « Oui ! On peut valider notre approche méthodologique » ! |
Faire des travaux de terrain-oui, mais, « Il ne faut jamais oublier votre ordre de mission ! » |
Pour la préparation des matériels et équipements : « tout devient facile quand tout le monde s’y met ! » |
Dépêchez-vous, on a hâte de travailler ! |
Ah !je connais cette espèce ! |
Attention !ne piétine pas les biomasses !je n’ai pas encore fini avec ça ! |
Après la partie aérienne, c’est au tour de la biomasse racinaire d’être étudiée et prélevée. |
Des sourires radieux pour conclure les journées |
Qui nous sommes ?
L’équipe carbone est la branche du projet p4ges coordonné par l’équipe du Laboratoire des RadioIsotopes-LRI et qui veut se renseigner sur les stocks de carbone des différents modes d’usage des terres. Il ambitionne de quantifier les stocks de carbone de tous les compartiments de carbone recommandés au niveau international par le groupe international d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) ; entre autres : de la biomasse aérienne, des bois morts, de la litière, de la biomasse racinaire et de la matière organique du sol.
L’équipe regroupe un certain nombre de personnes incluant : des chercheurs du LRI et partenaires du LRI, des assistants de recherche et administratif, des équipes centrales et locales de terrain, une équipe centrale de laboratoire.
Toutes ces personnes œuvrent de façon à atteindre l’objectif principal de l’équipe carbone (rappelons le la quantification et l’étude de la dynamique des stocks de carbone de tous les compartiments dans p4ges) mais aussi à assurer le lien entre tous les équipes biophysiques dans p4ges (hydrologie, carbone et biodiversité). Effectivement, à travers les activités qu’il réalise, principalement les travaux de terrain qui sont parmi les piliers des travaux de quantification et de modélisation, l’équipe carbone serait au centre de ces équipes biophysiques.
Pourquoi quantifier les stocks de carbone?
Dans le contexte du changement climatique, le carbone est un service écosystémique global que les gens sont prêts à payer pour le bien être de la planète entière. Dans ce même contexte, les forêts tropicales couvrent environ 15% de la surface terrestre du monde et contiennent environ 25% du carbone de la biosphère terrestre. Cependant, la déforestation et la dégradation sont estimées à contribuer à jusqu’à 30% du total mondial des émissions de gaz à effet de serre (Foucherot C et Bellassen V, 2011). Et, la réduction des émissions dues à la déforestation, la dégradation forestière, la conservation des stocks de carbone, la gestion durable des forêts et l’augmentation des stocks de carbone (REDD+) s’appuie sur des estimations fiables des stocks de carbone forestiers au niveau national. D’où l’objectif de l’équipe s’alignant à ceux du p4ges, de comprendre la variation du stock de carbone suivant le mode d’affectation des terres pour avoir accès au REDD+ et de contribuer à la réduction de la pauvreté locale.
Nos zones d’intervention
Les travaux de terrain ont été menés pour la première année 2013-2014 dans trois zones, se trouvant dans le Corridor-Ankeniheny-Zahamena (CAZ) qui sont déterminés en accord avec tous les autres partenaires p4ges. Notons que ces zones ont été identifiées en accord avec toutes les autres équipes du projet p4ges. L’équipe a donc réalisé plusieurs campagnes de terrain (dont quelques-uns en collaboration avec les autres équipes biophysiques) à Andasibe , Anjahamana et Didy afin de collecter les données sur la végétation et le sol nécessaires à l’atteinte de son objectif mais aussi pour l’assurance à l’intégration des données eu sein des équipes biophysiques.
Comment l’équipe carbone opère ?
D’abord, il faut identifier et caractériser les sites d’étude ; pour cela, des phases d’échanges avec tous les équipes biophysiques du p4ges (définition des critères de sélection des sites) ainsi que des terrains de reconnaissances menées par l’équipe carbone et plus tard, avec les autres équipes biophysiques ont été assurées.
Ensuite, viennent la conception et la finalisation des approches méthodologiques à adopter par le l’équipe carbone en soit, à part les autres échanges avec les équipes biophysiques, toujours afin d’assurer leur intégration. Cette étape prend en compte tous ces échanges préparatoires aussi bien que les observations et contextes que l’équipe de terrain affronte. Bien sûr, tous ces travaux ne peuvent se dérouler sans la contribution principale de l’équipe administrative et financière.
Une fois les sites identifiés, l’approche méthodologique validée et les papiers administratifs et financiers réglés, il faut préparer les matériels pour pouvoir effectuer les mesures réels sur le terrain. Arrivés sur site, la première chose à faire est la matérialisation des dispositifs d’échantillonnage.
Après c’est l’équipe de l’inventaire forestier incluant les personnes du central et les personnes locales qui passe en action. S‘ensuivent les prélèvements de la biomasse aérienne avec le sous-bois et de la litière. Après la partie aérienne, c’est au tour de la biomasse racinaire d’être étudiée et prélevée. Dans ce même sens, l’équipe de prélèvement et de description du sol passe à l’action. Ensuite, l’équipe procède à tous ce qui est pesage de tout ce qui a été échantillonné ou prélevé. Les échantillons prélevés sur le terrain sont ensuite acheminé au LRI où l’équipe de laboratoire assure la suite de leur traitement et de leur archivage.
Plus tard, toutes les données issues des travaux de terrain et de laboratoire sont centralisées dans la base de données (BDD), permettant leur traitement, exploitation et valorisation. Pour arriver aux sites de campements, plusieurs obstacles peuvent se présenter mais cela n’empêche pas aux équipes d’avancer.
Ne pas oublier les partenaires
L’Unité de Formation et de Recherche « Bois » au sein de l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques - département des forêts (Université d’ Antananarivo) est l’un de nos partenaires. La collaboration avec l’UFR « Bois » consiste en la détermination de l’infra-densité du bois (ID) des espèces ligneuse ; indispensable pour une évaluation précise des quantités de biomasse (et donc de stocks de carbone) en forêts. La première étape est la réalisation de prélèvement de carotte de bois sur les espèces malgaches non encore inscrites dans les bases de données mondiales sur les ID.
Razakamanarivo Herintsitohaina, Razafimbelo Tantely, Andriamananjara Andry, Haritiana Julio Saneho, Riana Hary Andrisoa and Ramboatiana Nantenaina.
Date: le 18 mars, 2015