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p4ges – Les Paiements pour les Services écosystémiques Globaux peuvent-ils réduire la pauvreté

Notre étude de cas

Flag of Madagascar

Madagascar est un pays extrêmement pauvre matériellement (avec un revenu annuel de $824 par habitant et 68% de la population vivant avec moins de $1.25 par jour). Les efforts pour encourager le reboisement et la conservation des forêts se présentent comme un moteur de changement significatif, et croissant, pour le pays.

Nos activités se concentrent sur les forêts humides de l'Est malagasy établies sur 1600 km, la longueur du pays. Les populations vivant aux abords des forêts sont particulièrement pauvres, même dans le contexte Malagasy, et tendent à être politiquement  marginalisées en raison de géographie difficile. Huit millions de personnes vivent dans les huit régions sur lesquelles s'étendent ces forêts humides. La biodiversité exceptionnelle de cette partie du pays et son importance pour le stockage du carbone font que la majorité des projets pilotes REDD+ du pays y est concentrée, justifiant ainsi notre choix géographique.

Nos travaux de terrain se focaliseront sur le Corridor Ankeniheny-Zahamena (CAZ), une forêt humide de 425 000 Ha située le long de la falaise orientale de Madagascar. CAZ est proposé comme nouvelle aire protégée (disposant d’un statut de mise en protection temporaire) suivant un modèle nouveau pour Madagascar: elle est co-gérée par un gestionnaire général (actuellement Conservation International, CI) et des associations de communautés villageoises (50 actuellement). A la limite sud du CAZ se rencontre un important programme de reforestation, dénommé TAMS (Tetik'asa Mampody Savoka), qui avait planté entre 2006 et 2010 plus d'un million de jeunes plants.

Alors que Madagascar constitue le point focal des travaux, le projet est conçu de manière à ce que les résultats soient applicables dans d'autres pays à faible revenu. Le système agricole principal (subsistance basée sur l'agriculture sur brûlis) et la tenure foncière (juridiquement, les forêts appartiennent à l'Etat mais de facto elles sont régies par un régime foncier coutumier et communautaire) sont communs à de nombreux pays où les systèmes de paiement sont à l'essai ou ont été proposés.